Est-il légal de chercher de l’or en Espagne ? Guide complet pour les amateurs d’orpaillage

Si vous lisez ce sujet et que vous nous connaissez, c’est que vous savez que l’orpaillage peut se pratiquement partout. En Espagne, cette pratique est non seulement légale dans la plupart des cas, et l’or est bel et bien présent de l’autre coté de nos pyrénéens. Cependant, il est important de comprendre les règles locales, les techniques appropriées et les lieux propices pour maximiser vos chances de réussite tout en respectant la réglementation.

Dans cet article, nous allons voir en détail la légalité de la recherche d’or en Espagne, les meilleurs endroits où pratiquer cette activité, ainsi que les précautions et conseils à suivre. Que vous soyez un amateur curieux ou un chercheur d’or chevronné à la recherche de nouveau spots lors de vos vacances en Espagne, ce guide vous fournira toutes les informations nécessaires pour l’or espagnol.

Est-il légal de chercher de l’or en Espagne ?

Oui, mais sous certaines conditions

En Espagne, la recherche d’or est légale pour les amateurs qui pratiquent cette activité à petite échelle, principalement via l’utilisation de la batée et des rampes d’orpaillage dans les rivières. Il n’y a aucune réglementation écrite sur l’orpaillage de loisir comme en France, ce qui veut dire que vous pouvez orpailler sans une déclaration préalable. Il faudra tout de même demander l’autorisation au propriétaire de la berge pour pouvoir orpailler tranquillement.

L’or natif, découvert à l’état naturel, n’est soumis à aucune réglementation spécifique lorsqu’il est extrait en petites quantités. Vous pouvez donc conserver les paillettes que vous découvrez, à condition de respecter les règles locales.

Citation d’expert :
« L’orpaillage artisanal est une activité accessible et légale dans de nombreux pays européens, y compris l’Espagne. Cependant, il est necessaire de vérifier les réglementations locales avant de commencer. » – Juan Martinez, géologue spécialisé dans les ressources minérales.

Cas particuliers : découverte d’un grand gisement

Si vous avez la chance de découvrir une veine aurifère importante ou un gisement souterrain, la situation devient plus complexe. Dans ce cas, vous devrez obtenir des autorisations spéciales auprès des autorités compétentes et, souvent, être propriétaire du terrain concerné. L’extraction industrielle d’or est strictement réglementée en Espagne pour protéger l’environnement et éviter toute exploitation illégale.

Où trouver de l’or en Espagne ?

L’Espagne regorge de cours d’eau riches en or alluvionnaire, bien que cette ressource soit moins abondante qu’autrefois. Voici une liste des principales rivières où vous pourriez tenter votre chance :

Liste des rivières propices à l’orpaillage

1. Río Segre (Catalogne) : Situé dans le nord-est de l’Espagne, ce fleuve est réputé pour ses dépôts d’or alluvionnaire.
2. Río Navaral (Castille-et-León) : Une destination prisée des orpailleurs amateurs grâce à ses eaux claires et riches en minéraux.
3. Río Genil (Andalousie) : Ce cours d’eau traverse des zones montagneuses où l’on trouve encore des traces d’or.
4. Río Narcea (Asturies) : Une région connue pour son patrimoine minier, offrant des opportunités intéressantes pour les chercheurs d’or.
5. Río Nalón (Asturies) : Un autre fleuve asturien où les prospecteurs ont déjà trouvé des pépites.
6. Río Freser (Catalogne) : Idéal pour les débutants, grâce à ses rives accessibles et ses sédiments riches.
7. Río Eria (León) : Originaire des monts du Teleno, cette rivière est un véritable trésor pour les amateurs d’orpaillage.
8. Río Erjas (Extremadure) : Située près de la frontière portugaise, cette rivière est moins explorée mais prometteuse.

Y a t il beaucoup d’orpailleurs en Espagne ?

Contrairement à d’autres pays comme les États-Unis (ruée vers l’or en Californie), l’Australie ou même le Brésil, ou même la France, l’Espagne n’a pas connu de ruée vers l’or significative au cours des siècles récents. Bien que l’extraction de métaux précieux ait été pratiquée dans certaines régions sous l’Empire romain (notamment pour l’argent et le cuivre), l’or n’a jamais été une ressource prioritaire dans l’histoire économique du pays.

• L’exploitation minière romaine : Les Romains ont exploité des mines d’argent, de plomb et d’étain en Espagne, mais leur intérêt pour l’or était plus marginal. Cela a laissé une empreinte culturelle où l’or n’est pas associé à une tradition locale forte.
• Absence de « mythe de l’or » moderne : En comparaison avec des pays comme les États-Unis ou l’Australie, où la recherche d’or est souvent romantique et symbolise l’aventure et la richesse, l’Espagne manque de cette narration culturelle qui pourrait attirer des amateurs.

Rareté et dispersion des gisements aurifères

Bien que l’Espagne dispose de rivières contenant des traces d’or, ces gisements sont généralement petits, dispersés et difficiles à exploiter de manière rentable. Contrairement aux grands filons découverts lors des ruées vers l’or historiques, les dépôts espagnols sont souvent constitués de minuscules pépites ou de poussière d’or.

• Or alluvionnaire limité : L’or trouvé dans les rivières espagnoles est principalement alluvionnaire, c’est-à-dire transporté par l’eau et déposé dans les sédiments. Ces quantités sont souvent insuffisantes pour motiver des chercheurs à grande échelle.
• Manque de gisements souterrains exploitables : Les veines aurifères souterraines sont rares et souvent situées dans des zones difficiles d’accès, ce qui rend leur exploitation coûteuse et complexe.

Manque de sensibilisation et de promotion

L’orpaillage reste une activité méconnue en Espagne, car elle n’est ni largement promue ni intégrée dans la culture populaire ou les loisirs locaux. Contrairement à d’autres pays où des associations, des clubs ou des événements organisés encouragent la pratique, l’Espagne manque de structures similaires.

• Faible visibilité : Peu de personnes connaissent les rivières riches en or ou les techniques d’orpaillage. Cela limite l’intérêt général pour cette activité.
• Absence de communautés d’orpailleurs : En France, par exemple, il existe des associations locales d’orpailleurs qui partagent leurs connaissances et organisent des sorties. En Espagne, ces communautés sont quasi inexistantes.