L’histoire de Goldline Orpaillage
Goldline Orpaillage n’est pas qu’une simple association. C’est d’abord une aventure humaine et une démarche personnelle. L’esprit de Goldline Orpaillage existe depuis bien plus longtemps que la date de création de l’association. Bien sur, comme toute association, Goldline (pour les intimes) vit avec presque rien, et toujours sans rechercher un rapport à l’argent de par son statut (loi 1901). Nous allons vous expliquer pourquoi nous avons fondé cette association, comment elle s’est développée. Nous allons également vous démontrer que la vie associative est loin d’être rose. Mais nous allons surtout vous prouver qu’avec presque rien, on arrive à faire beaucoup de choses, quand on en a la volonté.
Goldline avant Goldline Orpaillage.
Une rencontre.
L’histoire commence par un gars, rien de plus banal. Un jour, ce gars se met à l’orpaillage, en plein été car son père lui a glissé l’idée que l’orpaillage, c’est super bien ! (merci RMC Decouverte). Par chance, son grand-père, chez qui il a passé toutes ses vacances d’été quand il était jeune, pratiquait l’orpaillage car il habitait à 50 mètres d’une des rivières les plus réputées des Pyrénées. Mais ce gars, alors petit, regarda son grand-père faire joujou avec sa casserole sans jamais s’y intéresser vraiment. Ce n’est que 18 ans après le décès de son grand-père qu’il a le déclic. C’est à ce moment là qu’un problème de conscience se posa à lui. « Mais pourquoi tu ne l’as pas écouté quand il t’expliquait tous ses secrets ? ». Il devait donc se relever les manches pour se souvenir et réapprendre tout ce qu’on lui avait expliqué, petit…
Vous l’aurez peut-être deviné. Ce gars c’est moi, Lionel.
J’ai donc commencé tout seul. Enfin pas tout à fait. 3 semaines après avoir replongé mon pan dans l’eau, j’ai fait la rencontre de David qui a voulu essayer. Je lui ai montré et voilà comment Goldline est née. On a vite appris, à deux, en se nourrissant de nouvelles rencontres.
Puis un premier problème.
2 années passent sans encombres et surtout au calme, car à ce moment-là l’orpaillage n’était pas aussi connu qu’aujourd’hui. Le premier problème majeur que je rencontre fut le 14 janvier 2016. En effet, dès le 1er janvier, un email a été envoyé pour une déclaration en préfecture de Toulouse. N’ayant pas eu de retour, je décide d’appeler mon contact, Monsieur Leblanc à l’époque. Et là, s’est la stupeur.
- « Désolé Monsieur mais cette année nous ne délivrons pas de réponses favorables pour l’orpaillage ! ».
- « Ah bon, et pourquoi donc ? »
- « Nous avons remarqué qu’il y a bien plus d’orpailleurs dans notre département que de déclarations reçues ! Ceci pose un problème car nous ignorons l’impact de cette pratique sur le milieu qui est, ici, protégé natura 2000 et également sous le coup d’un arrêté sur la protection du biotope dans de nombreuses zones »
- « Ah bon, et combien avez-vous de demandes habituellement ? »
- « Avec vous, 4 l’an dernier ! »
OK ! J’ai compris, il y a bien un problème. Un problème de sensibilisation du grand public sur la réglementation de l’orpaillage récréatif, mais aussi un manque de communication des préfectures sur cette pratique , rendant peu accessibles les démarches administratives propres à l’orpaillage. C’est alors que j’ai décidé d’informer tout le monde de cette nouvelle (Merci Facebook). J’ai en même temps voulu comprendre pourquoi cette interdiction.
La création de Goldline Orpaillage.
C’est alors que j’ai proposé à David de créer une page facebook afin de sensibiliser les gens. Parallèlement, nous avions avancé, avec l’aide d’un club d’orpaillage Ariégeois et la FFOR, sur le cas du problème de l’interdiction de la Haute-Garonne. Pour les discussions avec l’administration, c’est moi qui m’en occupe généralement. J’ai donc appelé régulièrement mon contact à la préfecture pour comprendre le problème. À cette époque nous n’avions pas le statut d’association. C’est alors que j’ai posé « la » question : « Quelles seraient les solutions qui permettraient de rouvrir l’orpaillage chez nous ? ». La réponse que j’ai eue, m’a fait comprendre que les préfectures ont aussi des besoins. Finalement, les préfectures n’interdisent pas pour interdire, elles le font pour une bonne raison. Il paraissait impératif de proposer des solutions réalistes pour que tout le monde s’y retrouve.
Cette discussion m’a fait comprendre qu’il fallait modifier notre nom et avoir un statut adapté. C’est David qui, quelques jours plus tard me dit :
- « On lance une assos ?! »
- « OK mais c’est toi le président, comme ça c’est toi qui vas en prison ».
Il a accepté.
Bienvenue Goldline Orpaillage Association.
Notre statut d’association loi 1901 nous interdit toute démarche commerciale concurrentielle. Ceci nous a permis de rendre la structure légale, et surtout bien loin des structures commerciales qui vont à l’encontre de notre démarche. Ce qui veut dire que si une association arrive à faire des bénéfices par des biais qui lui sont propres, cet argent ne peut pas alimenter le compte privé de ses fondateurs. L’argent reste dans l’association. Et cela tombe bien car nous agissons, non pas pour nous enrichir mais juste pour répondre à des problèmes d’intérêt commun.
NB : si un jour Goldline orpaillage doit fermer, l’argent dans les caisses devra être donné à une autre association loi 1901. De même que nous ne pouvons pas vendre de produits commerciaux communs ou marqués.
Nos premières actions dans l’association Goldline Orpaillage.
Nous avons vite compris qu’il y avait un premier défaut dans l’orpaillage de loisir en France. Il émane d’ un important manque de communication. Combien de personnes, encore aujourd’hui, demandent quelles sont les règles et lois de l’orpaillage récréatif ? Pourquoi si peu de pages d’informations existent sur les sites gouvernementaux des préfectures ? Est-il normal d’apprendre qu’une interdiction existe sur un département en téléphonant aux administrations directement ?
Nous nous retrouvons donc avec des gens qui ignorent les bases légales du loisir , le non respect de ces dernières débouchant sur des interdictions. De même, certains pensent, à tort, que s’il n’y pas d’information sur une réglementation locale, c’est qu’il n’y a aucune restriction. Ceci est une erreur de jugement. C’est pourquoi nous faisons tout notre possible pour informer les gens sur les réglementations locales. Nous prenons donc le temps d’appeler les DREAL, préfectures et DDT pour récupérer ces informations, et nous encourageons les agents à émettre des publications sur l’orpaillage de loisir à destination des pratiquants.
Nous savons aussi proposer des choses plus sympa pour les gens, pour le grand public. Nous rédigeons également des pages d’informations et des articles sur l’orpaillage (tutos, avis matériels, conseils,…). car nous aussi, nous sommes des orpailleurs, comme vous. Nous aussi, nous avons commencé et appris l’orpaillage. Nous avons également beaucoup galéré car lorsque nous avons débuté, il n’y avait pas beaucoup d’informations. Il fallait apprendre à connaitre ce qui, sommes toutes, avait été conservé secrètement par les anciens. Pour vous faire gagner du temps, nous nous proposons de vous faire découvrir, à travers tout ce site, l’ensemble des informations qui nous semblent intéressantes pour vous. Nous pourrions très bien consigner tout ceci dans un livre pour gagner de l’argent, mais nous ne voyons pas les choses comme cela. Nous trouvons qu’une association se doit aussi de proposer des choses, c’est ce que nous allons essayer de faire:
- Acheter, revendre, transmettre de l’or : Comprendre les taxes et impôts pour investir sereinement
- Est-ce que l’extraction de l’or contenu dans l’eau de mer est possible ?
- La DDT 31 à la rencontre des orpailleurs pour un stage d’initiation
- Un pan américain est-il plus rapide qu’une sluice box ?
- Le Royaume-Uni : 4 pays pour trouver de l’or ?
Beaucoup me demandent pourquoi j’écris autant d’articles sur ce site. Aussi curieux que cela puisse paraitre, je le fais avant tout pour moi. Noter par écrit mon expérience (aussi jeune soit-elle) me permet de laisser une trace quelque part. Si en plus cela peut aider les gens, pourquoi pas le faire par l’intermédiaire de l’association.
Et David dans tout ça ?
David, lui, c’est le boss, le chef, le taulier qui travaille toujours dans l’ombre. Autodidacte comme moi, il adore fabriquer et tester des nouvelles techniques. Il a notamment fabriqué une rampe test en plexiglas pour tester des tapis et surtout des créations 3D. L’air de rien, on a passé tout ce qu’on avait sous la main pour comprendre certains phénomènes. Étant lui-même Youtubeur en orpaillage, vous trouverez ici certains de ses tests.
Je m’attarde sur ce détail car ces tests sur banc d’essai, filmés au ralenti, ils nous ont permis d’apprendre énormément de choses qui sont une des bases de nos articles.Tout ce que nous expliquons sur le matériel, nous l’avons testé et analysé pour vous restituer nos avis avec des informations factuelles. Par exemple, nous ne disons jamais qu’un matériel ou un tapis est mauvais car nous avons remarqué que chacun a sa propre utilité et sa façon de l’utiliser. Si pour vous, il est mauvais, c’est que vous l’utilisez mal.
David s’occupe surtout de l’ensemble de l’association : les goodies, les jeux concours, les futurs événements et actions sur le terrain. Bref, il s’occupe des choses plus terre à terre de l’association. Un travail de l’ombre car on ne le voit pas beaucoup, mais une assosiation, c’est aussi une guerre pour survivre. On a juste notre aide à proposer pour le bénéfice de tous.
L’association Goldline Orpaillage a aussi ses détracteurs.
Eh oui!. Comme toute entité légalement reconnue, nous avons aussi des détracteurs. C’est aussi ce qu’on appelle la liberté d’expression. Nous avons la chance d’être présents sur les réseaux sociaux, Facebook en particulier. Je ne sais pas si c’est vraiment une chance, cependant c’est l’endroit où les orpailleurs se retrouvent, donc nous n’avons pas le choix.
En effet, nous avons un avis bien tranché sur l’orpaillage. Le respect de la réglementation et de l’environnement fait partie intégrante de l’orpaillage de loisir. Chercher des paillettes d’or c’est bien mais avec un esprit de satisfaction personnelle, prédominant sur le potentiel financier et cette soif avide de l’or. Bien sûr, je généralise en disant cela, car ça fait toujours plaisir d’en trouver beaucoup. Ce qui nous horripile, c’est de voir des comportements qui vont à l’encontre de l’éthique, en détruisant et en ne respectant pas le domaine public voire privé. En effet, l’orpaillage de loisir est une dérogation, qui ne devrait même pas exister pour des amateurs d’après le droit Français. N’oubliez jamais cela et respectez cette faveur administrative.
Alors oui, parfois nous disons ce qu’il nous semble bien, et aussi ce qu’il nous semble inapproprié. Bien sur, chacun fait ce qu’il veut et prend ses responsabilités pour suivre ou pas la réglementation. Cependant, nous estimons que certains propos, certaines actions publiées et donc rendues visibles auprès du grand public par les influenceurs (ou autre) doivent au moins avoir un minimum de morale. Montrer des choses interdites (motopompes électriques 12V, prospection dans un département interdit ou même vendre son or sur ebay sans déclaration) peut nuire à l’image de l’orpaillage. Parfois, il faut savoir d’auto-censurer, quitte à perdre quelques « likes ». Inciter à braver des interdits est une grande bêtise.
Une association dans son rôle.
Notre but n’est pas de faire la police, mais simplement de sensibiliser les gens sur ce qui peut poser problème. Il est indispensable de comprendre quels sont les enjeux de nos actions. Goldline Orpaillage n’est pas une Fédération ou un ministère. Encore une fois, nous ne sommes que deux pauvres gars qui essaient de sensibiliser les gens sur la réalité de la situation. Nous avons pris le parti de ne pas nous insurger contre les préfectures qui interdisent ou limitent l’orpaillage. Nous prenons le temps de comprendre pourquoi elles en sont arrivées là. Maintenant, nous sommes aussi capables de proposer des solutions qui peuvent répondre à leurs problématiques afin de pouvoir continuer notre loisir sereinement. Encore faut-il ne rien avoir à se reprocher avec une démarche positive et pragmatique. Pour rendre l’orpaillage irréprochable, cela vient de vous, de nous, de tout le monde, individuellement.
Nous ne sommes pas des superhéros. Ce que nous faisons, tout le monde peut le faire mais attention, c’est un travail long et fastidieux. On aurait pu rester derrière notre compte facebook et rager devant les interdictions mais nous avons choisi de ne pas suivre ce chemin et tenter de faire autrement.
Mais Goldline y gagne quoi dans l’histoire ?
David et moi, nous y gagnons simplement une estime de nous mêmes, une satisfaction de se dire qu’il est possible de discuter avec une autorité administrative, d’expliquer notre objectif. Nous serions ravis, plus tard, qu’elle nous demande notre avis ou qu’elle nous convoque pour l’ aider à réglementer le loisir. La simple idée qu’avec un peu de volonté et beaucoup de temps, on peut arriver à un résultat qu’aucune autre institution associative n’a réussi à faire en 15 ans nous contenterait. Mais il faut aussi remettre certaines choses dans leur contexte. Avant, les enjeux n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui.
Le fait d’avoir crée une association nous a également permis de comprendre que nous aussi, nous faisons des erreurs. De ce point de vue, c’est complètement humain, tout le monde fait des erreurs. Simplement lorsque nous communiquons des informations, que ce soit sur l’orpaillage, le matériel ou la réglementation, cela nous oblige de confirmer nos informations en allant rechercher des réponses et des détails. Nous sommes constamment à la recherche d’informations qui nous apprennent beaucoup, tous les jours.
Je parle beaucoup de David et moi, mais je serais égoïste de ne pas parler des autres. Nous avons aussi des amis. Je pense à Fred, à Jimmy, et JL Pichon de la FFOR a qui nous rendons des comptes, Didier, Bryce, Ludo, Seb et Robert. Je pense aussi à Cuicui et son équipe qui nous ont toujours soutenus, et surtout, surtout, toutes les personnes anonymes et moins anonymes de Facebook et d’internet, dont toi, qui nous lis actuellement.
Je me dis que si tu lis ceci, c’est que j’ai peut-être réussi à t’intéresser à l’esprit de Goldline Orpaillage, notre objectif et vers où nous voulons aller. Nous faisons ça avant tout par plaisir, par passion de l’orpaillage, et pour toi, amis lecteur, pour que tu puisses prendre autant de plaisir que nous en avons pris depuis toutes ces années. Je me dis que si ce que tu as lu t’accroche, alors tu pourras communiquer notre message à tes amis de rivières.
N’oublie jamais que l’orpaillage est un loisir, que l’or n’est rien de plus qu’une récompense, et que tes meilleurs souvenirs seront autour de toi, les pieds dans l’eau. Alors, suivez la ligne …