FFOR – Présentation de la Fédération d’orpaillage
La Fédération Française d’Orpaillage (FFOR) est un regroupement de 2 anciennes associations d’orpaillage: Francilor et la limousine d’orpaillage. Nous avons demandé à son président, Jean-Louis Pichon, de donner son avis sur l’orpaillage de loisir en France.
Histoire de la FFOR.
La genèse de l’orpaillage en France.
Au courant des années 1975-1990, un renouveau de l’orpaillage est initié par des personnes en recherche d’autres horizons. Jean-Claude Le Faucheur en devient un important élément en publiant un livre sur son expérience sur le sujet. (A la découverte de l’or en France).
En Scandinavie, d’autres prospecteurs ont organisé des championnats locaux, puis nationaux et enfin internationaux.
En France, un petit groupe de passionnés a créé une fédération d’associations locales en 1987. Le but est de promouvoir ce type d’activité dans le respect de la nature, des riverains, de l’autorité et des autres utilisateurs de ce milieu aquatique.
Elle s’est tout de suite affiliée au WGA (World Goldpanning Association), l’association mondiale d’orpaillage. Elle a ainsi organisé un championnat du monde à Foix et d’autres compétitions nationales et internationales au cours des années.
Petit a petit, l’oiseau fait son nid.
Dans les années 1990, la fédération a progressé, atteignant quelques 250 adhérents dans dix associations régionales. Internet, les médias et les réseaux sociaux sont passés par là, et progressivement, elle a décliné jusqu’en 2010 environ pour compter actuellement autour de 80 adhérents.
Un des fondateurs, Pierre-Christian Guiollard, avait publié son guide pratique du chercheur d’or en 1994, et l’orpaillage de loisir avait reçu la publicité et l’ampleur dont il avait besoin.
C’est ainsi que s’est construite la FFOR, comptant de fortes personnalités au service d’une minuscule minorité de pratiquants.
Objectifs de la FFOR.
Les championnats.
Les compétitions font connaître ce loisir. La curiosité des médias, des vacanciers, des amateurs et des concurrents apporte une vision différente de celle fournie par les télévisions et autres médias. En effet, c’est la fascination de l’or en général et tout ce qu’il représente qui dessert notre loisir. De nombreux reportages (qui ne sont pas forcément faux) montrent les séquelles des « professionnels »: Mines, arsenic, mercure, déforestation, pollution, etc… On ne joue pas dans la même cour.
La promotion de l’orpaillage de loisir.
L’orpaillage de loisir est une activité qui doit respecter l’environnement et tous les autres acteurs de ce milieu aquatique. Il ne tolère que les moyens manuels. Le sluice de dimension normale en fait partie. Exit barres à mines, pompes thermiques ou électriques et autres engins qui attaquent le milieu et le lit. C’est cela qu’il souhaite faire connaitre.
La FFOR et ses futurs projets.
Par les temps qui courent, il est urgent de légiférer sur le statut de l’orpaillage de loisir. Des réseaux, YouTube et Facebook en particulier, font la promotion de la recherche du profit. On est à fond sur “à qui en trouvera le plus”. La FFOR n’a pas les moyens humains et matériels de protéger ce loisir. Elle ne peut et ne veut que participer à toutes sortes d’initiatives qui vont dans ce but .
Comment la FFOR voit l’avenir de l’orpaillage.
Avec l’informatique, les médias, les documentations sous toutes ses formes, l’internet… les orpailleurs ont tout ce qu’il faut ou presque pour ne pas s’occuper des autres acteurs des rivières. Ils orpaillent donc de façon incognito, là où ils le souhaitent, quand ils le souhaitent.
Les réseaux sociaux seront les principaux outils de communication, ils font déjà la course aux pouces bleus et au sensationnel, d’où la déformation de l’image de l’orpailleur.
Les médias cherchent aussi l’audimat en diffusant des reportages de professionnels qu’ils apparentent aux particuliers. Dernier de ce type, l’affaire des tapis de sablières.
Quel est votre point de vue sur la législation actuelle ?, jusqu’où faut-il aller ?
La législation est trop disséminée par département. Il faut la standardiser au niveau national, même si cela contraint certains d’entre eux: Période de frais, période de sècheresse, période d’hiver, restriction d’heures et de jours de semaine, limitation du matériel utilisé à définir, respect d’une charte de bonne pratique de l’orpaillage, d’une procédure, d’un règlement si on veut l’appeler ainsi, paiement d’une redevance, comme pour tous les autres acteurs (pêche, chasse, canoé, camping, etc…), ne pas hésiter à accuser les youtubeurs lorsqu’ils dépassent les bornes, règlementer et/ou limiter les stages d’orpaillage, rebouchage des trous tous les soirs. Attention, tout n’est pas à prendre au premier degré.
Plus facile à dire qu’à faire !
Que pensez-vous des associations d’orpaillage actuelles ?
On compte seulement deux associations de type loi 1901, affiliées à la FFOR et quelques individuels. D’autres existent, une dizaine je pense, et se passent de nou; Pas de problèmes, chacun est libre! Elles se rencontrent, ou pas. Pas trop besoin, grâce ou à cause d’Internet. Des marchands font leur e-commerce de cette façon, pourquoi pas.
Peu s’occupent de la pérennité de ce loisir. Vous êtes les seuls à faire quelque chose dans ce sens avec l’aide de l’association départementale de l’Ariège, Orpaillage aventure. D’autres disent depuis un temps certain qu’ils vont le faire, sans action actuellement. Comme tu le dis, c’est par la communication qu’il faut agir et cela la FFOR n’a pas les moyens et ne sait pas le faire seule.