GOLDBLITZ, Le meilleur matériel d’orpaillage Allemand

GOLDBLITZ est la marque de référence du matériel d’orpaillage en Allemagne. Nous nous permettons de parler de cette marque là car nous connaissons bien ce matériel mais aussi son inventeur. En effet, la qualité de fabrication de ses rampes et de son pan américain sont clairement au-dessus du lot, et de très loin. Pourtant, derrière cette marque, il y a seulement un homme, Björn Sander. C’est un orpailleur très connu en Allemagne grâce aux nombreux livres qu’il a écrit sur l’orpaillage. Voici son histoire.

Présentation de Björn Sander en tant qu’orpailleur et prospecteur.

Mon nom est Docteur Björn Sander, j’habite près de Heidelberg en Allemagne et je recherche de l’or depuis plus de 15 ans, principalement dans les Alpes autrichiennes dans la région du «Hohe Tauern». Je suis aussi allé dans de nombreux autres endroits tels que dans le Piémont en Italie, dans la région du Napf en Suisse et dans de nombreux endroits en Allemagne. J’ai étudié le génie mécanique et obtenu mon doctorat dans ce domaine. Mon intérêt ne réside pas seulement dans la recherche d’or proprement dite mais aussi dans le « dispositif parfait » du matériel d’orpaillage, c’est-à-dire dans le fait de proposer les meilleures solutions techniques dans le matériel d’orpaillage que je propose. Bien sûr, je me concentre sur l’orpaillage amateur, comme je le suis moi-même.

Bjorn sander, le créateur de goldblitz

Pourquoi avoir inventé la marque GOLDBLITZ ?

Lorsque j’ai commencé l’orpaillage, je me suis fourni, comme tout le monde, à cette époque-là avec du matériel d’orpaillage issu de l’importation en provenance des État-Unis. Mais j’ai été déçu du rapport qualité / prix qui était alors proposé sur ce matériel et leurs technicités très moyennes. Peut-être que cela a quelque chose à voir avec la vanité des « ingénieurs allemands », mais d’une manière ou d’une autre, j’ai dû me résoudre à me faire mes propres constructions, en particulier pour une grande rampe de lavage et un pan américain digne de ce nom.



En quoi les rampe GOLDBLITZ sont-elles meilleures que les rampes Américaines ?

La rampe Elvo.

Tout d’abord, j’ai commencé par la conception d’une grande rampe d’orpaillage, la rampe d’orpaillage Goldblitz Elvo. J’ai utilisé une rampe américaine pour son gabarit, mais je l’ai complètement “détruite” pour la transformer. Je me suis vite rendu compte au cours de mes essais qu’une rampe de lavage a toujours une fonctionnalité de base identique mais qu’il était possible d’ajouter une certaine valeur ajoutée technique pour la rendre encore meilleure. J’ai identifié les principaux composants de la rampe que je devais créer de façon indépendante afin de tout optimiser : Flare, corps, riffles et systèmes de retenue. J’ai essayé d’analyser exactement les fonctions individuelles de chacune des parties et de les designer sous la meilleure forme possible pour avoir la rampe d’orpaillage parfaite.

rampe d'orpaillage ELVO4 de goldblitz en action

En fin de compte, il s’est avéré que les composants suivants comportaient des changements significatifs par rapport au modèle américain : le flare est devenu beaucoup plus large et plus long sous un angle d’ouverture précis et étudié, les riffles ont tous été implémentés sous une forme en Z avec un alignement plat à bordures incurvées. Le cadre a été fabriqué à partir d’une plaque d’aluminium à haute résistance, découpé au laser sans aucune soudure. Toutes mes rampes sont fabriquées dans un seul et même but : les matériaux doivent pouvoir s’écouler dans le canal sans aucun obstacle sur le flux. Le système de retenue a été entièrement recouvert avec un nouveau type de métal déployé en nid d’abeille(«Top-Gold»). Toutes les surfaces ont été recouvertes de caoutchouc. Tous les espaces ont été scellés avec du silicone résistant aux UV pour les espaces extérieurs. La rampe elle-même est devenue une construction démontable qui ne pèse qu’environ 6 kg et est facile à transporter.

Le prototype de cette rampe a été testé dans le Piémont, en Italie, en 2004. Au bout d’une semaine, les dernieres optimisations ont été identifiées et la rampe était prête pour une première série de productions. La rivière sur laquelle nous avons développé et testé la rampe a donné son nom  : le rampe d’orpaillage «Elvo» est née.

Il m’a fallu près de trois ans pour vendre la première série de 50 rampes. Aujourd’hui, à l’été 2020, environ 800 rampes de type Elvo sont utilisées un peu partout dans le monde, les numéros 801-900 viennent d’être livrés cet été 2020. Un Américain a appelé un jour l’Elvo «La Mercedes des rampes d’orpaillage !», ce qui est considéré comme un éloge en Amérique, car Mercedes était la quintessence de la technologie automobile aux États-Unis à l’époque. La version actuelle “Elvo IV” est une belle réussite et je suis également très fier de mes pans américains.

universal 2 de goldblitz
La rampe d’orpaillage goldblitz Universal 2

Beaucoup de fabricants de rampes raisonnent en terme d’efficacité de captation de l’or, moi je raisonne en terme d’optimisation du flux pour la capture de l’or. Eux ne voient que la conséquence, moi je travaille sur la cause. J’ai également développé, assez rapidement, une version plus courte de la rampe ELVO qui porte le nom de Universal 2. Même technique de fabrication, même design mais plus petit. On ne change pas une équipe qui gagne.

Les pans Goldblitz.

Mon second projet était de fabriquer ma propre batée d’orpaillage. Les pans existants présentaient souvent quelques inconvénients majeurs : le plastique utilisé était (et est toujours) de qualité très médiocre, à forte abrasion et à faible résistance, en particulier à des températures froides. Vous pouvez souvent voir des points blancs au fond du pan, ce qui indique des dommages structurels du plastique. De plus, le système de riffles des pans existantes sont généralement très mal dessinés et ne retiennent pas l’or de façon optimale. La raison en est le coût du moule : si vous voulez des riffles fortement dégagées dans le moule, vous avez besoin d’un moule complexe contenant des pièces mobiles qui sont retirées lorsque le moule a refroidi pour permettre au plastique d’être retiré du moule. Ces «curseurs» doublent ou triplent le prix de l’outil. La forme des pans Goldblitz Ultra coûtait 17000 € à l’époque et pèse environ 400 kg. J’ai développé le plastique avec l’Université de Stuttgart. J’ai mis un accent particulier sur la résistance à l’abrasion, la rigidité générale et la résistance aux chocs à basses températures. Nous utilisons encore ce plastique aujourd’hui et le résultat ne craint aucune comparaison dans le monde. Pour le moment, il devrait y avoir environ 10 000 pans de type Goldblitz en quatre couleurs, j’attends les 1500 prochaines pièces dans les prochains jours.

pan d'orpaillage en fibre de verre goldblitz
pan americain goldblitz couleur bleu nuit

Goldblitz, une image de marque gravée dans l’acier.

Avec l’achat des moules pour le pan, il était temps de mettre l’entreprise sur une «base solide» au sens commercial : la société «Goldblitz» était née. Le nom doit être aussi facile que possible à prononcer dans de nombreuses langues, tout en donnant une indication du pays de fabrication. La marque «Goldblitz» a été protégée et est depuis connue par de nombreux orpailleurs comme un outil fiable et techniquement abouti.

De plus en plus d’orpailleurs m’appellent et nous discutons des détails techniques, des sites d’orpaillage et des techniques de lavage. À un moment donné, ma femme m’a suggéré d’écrire un livre pour ne pas passer le reste de ma vie au téléphone. En moins d’un an, j’ai noté tous les aspects, et le livre d’orpaillage a été publié en allemand en 2015. La première édition de 4 000 exemplaires a trouvé ses lecteurs. En ce moment j’envoie la deuxième édition. En outre, le deuxième livre sera publié l’année prochaine, qui traitera principalement du lavage des concentrés au pan américain.

Quel est le produit GOLDBLITZ dont vous êtes le plus fier ?

Le produit de ma gamme que je préfère est mon système de nettoyage des concentrés. Le lavage des concentrés étant souvent très fastidieux, j’ai travaillé pendant plus de deux ans sur une solution au problème et le résultat a été un système de rampe en acier inoxydable, avec une trémie, ce qui rend le lavage beaucoup plus facile. Contrairement à une “Tables vibrantes”, le système est beaucoup moins cher et davantage mobile. Il s’intègre dans tous les jardins ou terrasses. Je peux même laver l’or fin du Rhin, sur place, sans laisser de résidus.

concentrateur nettoyeur de sable noir aurifère goldblitz
concentrateur et nettoyeur de concentrés

NB : notez qu’en Allemagne, il est possible d’utiliser des moyens motorisés.

Le développement de deux tapis de lavage en caoutchouc m’a beaucoup aidé pour développer mon nettoyeur de concentré. Pour couvrir le système de lavage, j’ai testé différents tapis en caoutchouc disponibles en magasin. Dans ma thèse de doctorat, j’ai pu approfondir le sujet du «calcul de flux» et j’ai ensuite été étonné de voir à quel point de tels tapis sur le marché actuel manquaient de fonctionnalité. Des obstacles parfois très imaginatifs sont utilisés, dont aucun n’a d’utilité technique, comme les dream mat par exemple. J’ai donc développé deux tapis pour la captation et la concentration de l’or : l’un est l'”écaille de poisson”, un tapis plus grossier qui est destiné à la rétention d’or même très fin dans le ruisseau et un tapis de lavage qui a été conçu pour laver les concentrés.

tapis d'orpaillage visible en magasin
design du tapis en écailles de poisson goldblitz

Les deux tapis sont en NBR ( en caoutchouc synthétique de haute qualité) et sont colorés en bleu nuit pour que le «sable noir » soit mieux visible. Alors que le tapis “écailles de poissons”, plus grossier, sert de système de rétention pour les rampes de lavage dans le but de retenir tout l’or avec le moins de “sable noir” possible, le tapis de lavage est conçu pour être utilisé comme une rampe de type concentrateur. Le tapis « écailles de poisson » est très populaire auprès des orpailleurs, ce qui bien sûr a aussi à voir avec sa fonction de système de rétention de l’or. Quiconque a comparé ce tapis avec d’autres tapis remarquera rapidement la différence.

Les conseils de Bjorn Sander pour prospecter en montagne.

Puisque les orpailleurs n’arrêtent pas de m’appeler et de se plaindre de leurs souffrances parce qu’ils n’ont rien trouvé dans des endroits connus, je voudrais brièvement montrer “ma” technique d’orpaillage. Cependant, cela ne s’applique qu’aux ruisseaux de montagnes et non aux bancs de gravier dans les rivières peu profondes :

  • Preuve d’or: Au début, je vais juste dans le ruisseau avec un pan et une pelle. J’essaie de trouver de l’or à certains endroits afin de prouver qu’il y a de l’or dans la zone. Je fais particulièrement attention à savoir s’il y a suffisamment de sable noir dans la batée. Les bons endroits pour trouver de l’or sont : les crevasses et les fissures, les flaques dans la roche et les bords rocheux qui se prolongent dans le courant de l’eau.
  • Si de l’or et du «sable noir» ont été trouvés, je choisis un point où je veux commencer la recherche proprement dite. Je fais attention aux points suivants: j’essaie d’abord d’estimer la profondeur de la couche de graviers. Le but est d’atteindre le fond du cours d’eau, c’est-à-dire le «substrat rocheux». Les plus grandes découvertes sont à prévoir ici. Il est également bon d’avoir un endroit où je peux mettre la rampe de lavage à proximité afin que le transport de graviers ne soit pas trop long. Je fais également attention à une issue de secours, car les crues éclairs surgissent souvent dans les ruisseaux de montagnes, en été.
  • Ensuite je commence l’exploitation à proprement parler : j’enlève d’abord les plus grosses pierres du mieux que je peux avec mes mains. Il ne sert à rien de creuser à côté des pierres. Vous pouvez enlever systématiquement les 10 premiers centimètres de graviers qui sont généralement stériles. Je ne laverai que les endroits qui sont directement sous de grosses pierres ou sur le «substrat rocheux ».
  • L’or est presque toujours réparti en fonction de la profondeur comme suit : Dans les 10-30 cm supérieurs, il n’y a généralement rien ou seulement quelques très petits points (exceptions, comme mentionné : derrière les pierres ou derrière les bords de roches). Ensuite, il y a une couche dans laquelle se trouvent de plus gros morceaux de fer rouillés. Les premières paillettes peuvent se trouver dans cette couche-là. La «couche de plomb » est encore plus profonde : ici le gravier devient plus fin et les premiers morceaux de plomb (principalement des munitions ou du plomb de pêche, mais aussi des morceaux d’anciens joints de tuyaux) apparaissent. Nous sommes maintenant proches de la couche d’or. La couche de plomb n’a généralement que quelques centimètres d’épaisseur et se trouve directement au-dessus du «substrat rocheux ». On y trouve souvent de très belles paillettes, mais les trouvailles correctes sont cachées encore plus profondément. Maintenant, je passe de la pelle à la pompe Henderson et commence à aspirer le « substrat rocheux » très soigneusement. Je porte une attention particulière aux endroits directement sur la surface de la roche, des crevasses et fissures. Avec de la chance, les grosses pépites et surtout les volumineuses vous attendront ici.
  • Motivation : si la preuve de l’or est difficile ou si vous ne trouvez rien, vous devriez quand même chercher plus loin. Souvent, l’or se trouve dans une étroite «goldline» dans le ruisseau, qui peut également être interrompue de 10 à 30 m. Il faut donner une chance à la chance ! Ceux qui abandonnent tôt ou changent souvent de point de recherche n’obtiendront presque jamais rien. 50% du succès en orpaillage a lieu dans la tête.
rampe d'orpaillage ELVO4 de goldblitz en action

Pour moi, le bon équipement pour laver dans les ruisseaux de montagne est :

  • Une pelle entièrement en acier avec laquelle vous pouvez soulever les pierres. La fibre de verre et le bois ne conviennent pas à ce travail. Ces pelles sont bonnes pour les barres de graviers. J’utilise une pelle Fiskars.
  • Une rampe de lavage, bien que ce ne soit pas toujours nécessaire. Il m’est arrivé de passer des jours à nettoyer du gravier uniquement au pan américain car c’était beaucoup plus rapide et simple à mettre en œuvre. Pourtant j’ai toujours une Rampe ELVO avec moi.
  • Une pompe manuelle à double piston de type Henderson est l’équipement le plus important lors de la recherche de grosses pépites. J’ai pompé presque toutes mes «plus belles» trouvailles avec ce matériel.
  • Deux pans américains sont toujours dans mes bagages. En attendant, je préfère les couleurs « bleu nuit » et « vert » car le «sable noir » se voit mieux que dans un pan noir. Pourquoi 2 ? Car en cas de perte, j’en ai toujours un de rechange.

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